Revue du Web du 27 avril au 3 mai 2015

Cette semaine, les réseaux sociaux se sont enflammés, à propos de l’exclusion d’une collégienne, musulmane, dont la jupe était jugée trop longue. Très vite, le hastag #jeportemajupecommejeveux a eu du succès. Une pétition a été lancée, mais également un événement Facebook appelant à ce que ce lundi 4 mai les personnes solidaires se mettent toutes en jupe…
Les critiques de cette sanction s’indignaient (avec raison) de la longueur du vêtement imposée, ironisant sur le fait que l’on se fasse traiter de « pute » si celle-ci est trop courte… Le jugement porté sur la tenue de cette jeune fille relevait certainement d’une part d’islamophobie, mais également de sexisme.

Autre mobilisation cette semaine, contre le sexisme, outre-Manche, une campagne de pub de la marque Protein World mettant en scène une jeune femme dévoilant son corps sculptural dans un bikini, accompagnée de la question « Êtes-vous prête pour l’épreuve du maillot à la plage ? » a déclenché la colère des Londonien-ne-s

Cette semaine, nous fêtions l’anniversaire des 70 ans du premier vote des Françaises. Pour notre part, nous avions choisi de traiter l’événement en décryptant des idées reçues sur ce mouvement, tandis que Libération a interviewé l’historienne féministe Michelle Perrot, pour qui : « aujourd’hui, il n’y a pas de mouvement féministe populaire ». Avec Beyoncé, Emma Watson & cie, est-ce que les féministes sont-elles réellement si peu populaires aujourd’hui ? L’adjectif est aujourd’hui détourné à toutes les sauces. Ainsi, c’est le tour cette fois-ci le tour de Peggy la cochonne, des Muppets, d’être qualifiée d’icône féministe (sisi).

Aujourd’hui, les féministes que l’on salue, ce sont plutôt ces anonymes et méconnues, telles que cette Anglaise qui a eu le courage d’écrire une lettre à son agresseur, ou encore une association péruvienne qui publie des paroles de compagnons violents, adressées à des femmes victimes de violences conjugales. A ce sujet, les féministes se sont indignées de la sortie de la comédie française « Nos femmes », qui traite de violences conjugales comme un ressort comique…

Nous nous félicitions la semaine dernière de la  floraison des médias féministes, cette semaine est porteuse de moins bonnes nouvelles, on peut citer le placement en redressement judiciaire de Causette, ou encore l’interdiction d’un magazine iranien féministe.

Finissons cette revue du Web avec un article plus léger (mais pas moins instructif !) sur l’histoire du clitoris.

Publié par

Journaliste, cette ourse adore écrire sur les thématiques qui lui tiennent à coeur : discriminations, santé, féminisme, luttes… De formation littéraire, c’est une droguée de lecture et d’écriture, mais aussi une militante féministe et politique à ses heures perdues (ou gagnées !). Cette ourse est une gourmande qui ne résiste jamais à un chocolat, ou à un pot de miel… Curieuse de tout, elle traîne ses pattes sur les réseaux sociaux à la recherche de la moindre info. Taquine, elle aime embêter les autres ourses. Elle est aussi connue pour ses grognements et son caractère persévérant. Elle ne lâche rien.