Revue du Web de juillet 2017

Budget en baisse pour les droits des femmes, violences obstétricales, ou encore lectures féministes pour l’été… Retrouvez toute l’actualité féministe du mois de juillet 2017.

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Budget réduit pour les droits des femmes

Selon un projet de décret sur les restrictions budgétaires, le secrétariat d’Etat des droits des femmes est visé par une coupe de 25 %, soit une baisse de 7,5 millions d’euros. « La baisse de frais structurels, demandée à tous les ministères, ne sera pas répercutée sur les associations qui luttent contre les violences sexistes et sexuelles », a déclaré Marlène Schiappa. La secrétaire d’Etat a essayé de rassurer les associations féministes, inquiètes pour leurs subventions, à juste titre.

Une nouvelle amère, alors qu’Emmanuel Macron avait annoncé que l’égalité femmes-hommes serait la cause nationale de son quinquennat ; et qu’un rapport du HCE dresse la liste des moyens humains et financiers sans lesquels l’égalité entre femmes et hommes ne pourra pas devenir réalité. Les associations féministes manquent déjà cruellement de financements, l’annonce de la fin du dispositif d’aide aux femmes battues dans le Loiret en est un exemple. La mobilisation, notamment sur les réseaux sociaux, a payée pour son maintien.

 

Violences obstétricales

Ce mois-ci, la secrétaire d’Etat des droits des femmes a fait souvent parler d’elle dans l’actualité. Communication ratée sur les coupes budgétaires, CAP petite enfance, ou encore épisiotomie, les « petites phrases » maladroites de Marlène Schiappa ont fait couler beaucoup d’encre, nuisant à la cause qu’elle est censée défendre.

La secrétaire d’Etat s’est émue, devant la Délégation aux Droits des femmes du Sénat, du fait qu’en France beaucoup trop d’accouchements donnent lieu à une épisiotomie : « En France, on a un taux d’épisiotomies à 75%, alors que l’OMS préconise d’être autour de 20-25% » a-t-elle dit. Et de commander un rapport sur les « violences obstétricales » au Haut conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes (HCE). De quoi se mettre à dos tous les gynécos.

Un enfant quand je veux

« Quand des pays ont encore aujourd’hui sept à huit enfants par femme, vous pouvez décider d’y dépenser des milliards d’euros, vous ne stabiliserez rien. » La phrase lancée par Emmanuel Macron lors du sommet du G20 à Hambourg a suscité réactions et critiques. Il sous-entend que les femmes seraient responsables de faire trop d’enfants et d’accentuer le sous-développement et la surpopulation, ce qui est innaceptable. « C’est aux femmes africaines de décider combien elles veulent d’enfants, quand et avec qui », a déclaré dans une interview au Monde Nicolas Meda, ministre burkinabé de la santé, engagé dans le Partenariat de Ouagadougou, un programme ouest-africain de planification familiale lancé en 2011.

A lire aussi : une bande-dessinée sur les femmes qui ne veulent pas d’enfant.

PMA pas avant 2018

L’avis du Comité Consultatif National d’Éthique (CCNE) qui a été rendu public le 27 juin 2017 se dit favorable à l’ouverture de la PMA pour les couples de femmes et les femmes célibataires en France. Mais cela reste insuffisant. De plus, il faudra attendre les états généraux de la bioéthique, prévus courant 2018, pour que le sujet soit abordé dans la sphère politique.

A lire aussi, un témoignage d’une donneuse d’ovocytes et un article sur les enfants nés par GPA à l’étranger.

Droit à l’avortement toujours menacé

Plus de quarante ans après la loi Veil, « l’IVG est le parent pauvre de l’hôpital », selon la coprésidente du Planning familial. Les anti-avortement agissent toujours en France, et se sont encore mobilisés au moment du décès de Simone Veil. L’association Les Survivants a​ainsi,​ mis en ligne le 5 juillet un web-documentaire consacré à Simone Veil, pour récupérer et modifier le sens de ses actions.

Aux Etats-Unis, depuis fin juillet 2017, les femmes d’Arkansas devront demander la permission pour avorter à leur géniteur et ce, même si elles ont été violées.

En Inde, une fillette de 10 ans violée par son oncle a elle, après un premier refus, réussi a obtenir le droit d’avorter au-delà du délai légal.

Culture féministe pour l’été ou la rentrée

Pour vos vacances ou pour se redonner de la motivation militante positive, voici quelques conseils culturels pour occuper vos soirées ou après-midis dorés :

Une liste de dix romans féministes pour les vacances

« On ne naît pas grosse », livre-témoignage sur la grossophobie de Gabrielle Deydier.

-Les séries télé La Servante écarlate et The Bold Type.

-Le film indien Lipstick under my Burkha

-A lire aux enfants : le livre « Comme un million de papillons noirs ».

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Journaliste, cette ourse adore écrire sur les thématiques qui lui tiennent à coeur : discriminations, santé, féminisme, luttes… De formation littéraire, c’est une droguée de lecture et d’écriture, mais aussi une militante féministe et politique à ses heures perdues (ou gagnées !). Cette ourse est une gourmande qui ne résiste jamais à un chocolat, ou à un pot de miel… Curieuse de tout, elle traîne ses pattes sur les réseaux sociaux à la recherche de la moindre info. Taquine, elle aime embêter les autres ourses. Elle est aussi connue pour ses grognements et son caractère persévérant. Elle ne lâche rien.

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