La FAQ des Ourses à plumes
Mais…Pourquoi « les Ourses à plumes » ???
Nous n’avons pas d’explication réellement rationnelle à cette question. Ce que nous pouvons vous dire, c’est que nous ne voulions pas d’un titre trop ‘intello’, mais quelque chose allant vers l’imaginaire et qui sonne bien, que l’on retient. Nous avons donc choisi un animal : une ourse. Son côté ‘forte’ nous plaisait. De là, est parti un brainstorming intense (si si !) pour choisir un nom. Vous avez donc échappé à notamment : ‘les grandes ourses’, ‘ourses rousses’, ‘les ourses tricotent’, ou encore ‘le prisme des ourses’. ‘Les Ourses à plumes’ l’a emporté pour la double signification des ‘plumes’, celles pour écrire, mais également celles qui servent à s’envoler. Un grain de fantaisie, mais aussi d’espoir, que le féminisme décolle dans notre société où il est toujours malheureusement aussi nécessaire.
Y a-t-il des critères pour écrire dans les Ourses à plumes ?
Nous avons fait le choix que nos rédactrices soient concernées au premier chef par les oppressions qu’elles décrivent. De même qu’il nous paraît important que les articles traitant d’handicap ou du racisme soient écrits ou au moins relus par des personnes en situation de handicap ou subissant le racisme, il nous semble primordial que cela soit les femmes (cis ou trans), les personnes non-binaires et les hommes trans qui écrivent sur leurs propres oppressions. Parce que nous considérons que les hommes cis ont déjà énormément d’espaces ailleurs pour s’exprimer, y compris sur le féminisme. Nous faisons donc le choix politique d’un espace en non-mixité choisie sans hommes cis.
Nous parlons des Ourses, des rédactrices au féminin, même si des hommes trans et des personnes non-binaires, peuvent y participer, car le masculin est déjà omniprésent et dominant dans le langage courant.
Que signifie le terme « intersectionnalité » ?
C’est un terme forgé en 1991 par Kimberlé Crenshaw, une chercheuse Noire féministe américaine qui travaillait sur les violences subies par les femmes racisées des classes populaires. L’intersectionnalité, c’est alors celle des différentes oppressions (sexisme, racisme, et de classe). Ce terme permet de souligner que plusieurs systèmes d’oppression se croisent, et qu’il faut en tenir compte dans nos analyses. Ainsi, on ne peut pas analyser de la même façon la situation d’une femme racisée des classes populaires et celle d’une femme non–racisée de la même classe. D’autres facteurs d’oppression rentrent encore en compte, comme l’orientation sexuelle ou l’identité de genre : ainsi une femme racisée lesbienne, ou une femme racisée trans n’ont pas la même expérience vécue que les femmes racisées cisgenres et hétérosexuelles.
Le concept d’intersectionnalité permet d’éviter de nier les divergences de situations et donc de vécus, tout en les replaçant dans une perspective de systèmes et non de situations individuelles.
Cette revue soutient–elle les luttes des personnes trans, des travailleuses–rs du sexe et des femmes voilées ?
L’objectif de mettre en place un webzine qui est un outil pour l’essor du féminisme, en rapportant ce qui se passe sur tous les fronts de ce dernier. Notre ligne éditoriale est claire : pour nous, le féminisme est l’affaire de toutes les femmes, des personnes non-binaires et des hommes trans. Nous défendons donc un féminisme inclusif, ce qui signifie que nous ne véhiculerons pas de discours excluant vis–à–vis de telle ou telle catégorie de femmes, de personnes non-binaires et d’hommes trans, et qu’au contraire nous voulons ouvrir un espace de parole pour touTEs.
Nous soutenons l’autoorganisation et les luttes de toutes les femmes et personnes opprimées par le patriarcat, sur une base antipatriarcale et anticapitaliste (donc non, on ne soutient pas C. Boutin !)
Comment peut–on soutenir votre site ? Peut–on y participer ?
Pour nous soutenir, il y a tout d’abord des gestes gratuits, qui peuvent avoir beaucoup d’impact : parler de nous autour de vous, relayez nos articles sur les réseaux sociaux…Nous sommes aussi ouvertes à vos suggestions de sujets ou d’événements à partager.
Nous cherchons en permanence des rédactrices et des illustratrices (dessinatrices, photographes), bénévoles, qui soient en accord avec notre ligne éditoriale, n’hésitez donc pas à nous contacter si vous êtes intéresséE par le projet.
Financièrement, nous sommes toujours preneuses de dons, notamment pour financer l’hébergement du site. Pour assurer la pérennité du site, un bouton Paypal devrait être bientôt mis en place, en attendant vous pouvez aussi nous envoyer un chèque…
Comment le site est–il financé ? Exploitez–vous vos rédactrices ?
Le lancement du site a été financé par une campagne de crowdfunding (ulule.com/ourses–a–plumes). Nous lançons régulièrement des appels à dons ou des crowdfunding. L’association est aussi financée par l’adhésion à l’association pour les personnes qui souhaitent s’investir davantage.
Toutes les rédactrices sont bénévoles, tout comme l’équipe de développement du site. Aucune personne n’est ni n’a été rémunérée pour le webzine, que ce soit sur le plan technique ou rédactionnel. La seule rémunération versée a été pour la graphiste de la revue papier n°2. Le webzine est géré par une association à but non lucratif.
Ce modèle nous permet de garantir l’indépendance éditoriale du webzine et de garantir un site sans publicité. Les Ourses à plumes ne font pas de bénéfices et n’ont pas vocation à en faire !
Que signifie le terme “cis” ou “cisgenre“?
L’adjectif “cis” ou “cisgenre” désigne une personne dont l’identité de genre (le genre auquel elle ou il s’identifie) est en concordance avec le genre qui lui a été assigné à la naissance (et par conséquent à l’état–civil). Le terme “cisgenre” est l’opposé du terme “transgenre“ ou « trans », qui désigne quant à lui les personnes dont l’identité de genre n’est pas alignée sur le genre qui leur a été attribué à l’état–civil à la naissance.
Que veut dire “racisé–e–s“? Quelle différence avec “non–Blanc–he–s“?
Le terme “racisé–e–s” renvoie au fait que la “race” est une construction sociale, appliquée à des individus, et non une réalité “naturelle“. Le terme “racisé–e–s“, au passif, permet de rendre compte du fait que c’est le système d’oppression raciste – et ses acteurices – qui produit cette racisation des gens, qui les qualifie comme appartenant à telle ou telle “race“.
La différence avec le terme “non–Blanc–he–s” c’est que ce dernier permet de mettre en avant le fait que la blanchité est elle aussi une construction raciste – et racialiste – et non une “neutralité“. La domination raciste des Blanc–he–s sur le monde justifie de tracer la ligne entre Blanc–he–s et non–Blanc–he–s.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter également notre page A propos !