
Des dizaines de milliers de personnes ont défilé pour la Marche des fiertés 2015, ce samedi 27 juin. Si le cortège faisait la belle part à une ambiance festive, des mots d’ordre politiques, sur les pancartes, ainsi que des slogans lancés par certains cortèges, ont essayé de rappeler le combat des LGBT.

Le vendredi 26 juin, une « Pride de nuit » a eu lieu, à l’initiative du collectif 8 mars pour touTEs, pour renouer avec une marche plus revendicative. Environ 400 personnes y ont participé, les interventions des différentes organisations signataires de l’appel se sont succédé pour rappeler que « danser ne suffit pas ». Un message visant le risque de dépolitisation des communautés LGBT et de leurs espaces de sociabilité.

Le lancement de la Marche des Fiertés, le 27 juin, s’est fait par un discours de l’Inter-LGBT, se voulant plus politique – avec le recours à une iconographie républicaine, afin de répondre aux critiques. GPA, PMA, dépénalisation de l’homosexualité, agressions lgbtiphobes, stéréotypes de genre, taux de suicide de la population LGBT supérieur de quatre fois à la moyenne… Les revendications ont été listées avec l’anaphore « il est révoltant ».


Vers 16h30, 3 minutes de silences ont été observées dans tout le cortège en mémoire aux victimes du SIDA. D’autre part, les cortèges d’associations luttant pour l’homoparentalité ont su se démarquer, pour mettre plus en avant cette dernière revendication.

Si la Pride a pu se doter d’un char lesbien (cette année le Lesbotruck qui prend le relais de Gouine comme un camion), c’est grâce à un financement participatif et à l’énergie de trois associations : FièrEs, Cineffable et Fuk the Name. Les thématiques spécifiques lesbiennes sont en effet toujours peu relayées dans la Marche des Fiertés.

Le prochain grand rendez-vous sur les questions LGBT sera les Etats Généraux du militantisme LGBT à Avignon les 13, 14 et 15 novembre, sur la base du Manifeste LGBT signé par plus de 70 associations.