
A toi, toi mon amie, qui ressent du chagrin
Ressent de la honte, de la culpabilité,
Toi mon amante, accusant la virilité
De nous priver, toi et moi, d’heureux lendemains,
A toi, toi ma mère, qui écoute et puis se tait
Subit sans faire subir, pleure mais console,
A toi ma fille, qui voudrait prendre son envol
Mais craint le monde des hommes et l’adversité,
A toi ma sœur, ma femme, à toi ma partenaire
Qui ne rêve que de se révéler au monde
D’obtenir sa part de lumière et sa part d’ombre
Toi qui te crois sans avenir et sans espoir,
Pour que tu vives librement, je te le dis :
Si tu n’as pas la force de crier, écris.