
L’association Shams (en référence à Shams Ad-Din Al Tabrizi) a été fondée par des Tunisien-ne-s dans le but d’ouvrir des débats sur les minorités sexuelles en Tunisie. L’objectif phare de l’association est d’obtenir l’abrogation de l’article 230 du Code pénal qui interdit l’homosexualité masculine et qui n’a pas été modifié malgré la révolution. (Les relations sexuelles entre femmes ne sont pas explicitement interdites par la loi tunisienne, mais la peur n’est pas en reste chez les lesbiennes.)
Shams mène aussi des actions pour lutter contre l’homophobie ou promouvoir la santé sexuelle. Ainsi, elle a organisé une soirée à l’occasion de la journée pour la lutte contre l’homophobie, à laquelle des personnalités tunisiennes ont participé et où le court-métrage « Boulitik » a été projeté.
L’article 230 du Code pénal tunisien
« La sodomie, si elle ne rentre dans aucun des cas prévus aux articles précédents, est punie de l’emprisonnement pendant trois ans. »
Le lendemain, l’association a reçu son visa d’activité, ce qui l’autorise à organiser des réunions, des conférences publiques et des manifestations. Cette nouvelle a généré des critiques homophobes dans les réseaux sociaux. Néanmoins, on peut espérer cela aidera à visibiliser les LGBTI tunisien-ne-s (et pas uniquement les gays) et donnera un élan dans leurs luttes. L’association compte prochainement organiser une conférence de presse pour parler davantage de sa stratégie.