Etat d’urgence : annulation des manifestations contre les Violences faites aux femmes

Le Collectif National des Droits de Femmes a annoncé dans un communiqué laconique mercredi 18 novembre 2015, annuler la manifestation de ce samedi 21 novembre contre les violences faites aux femmes. En cause, des pressions de la Préfecture de police et la crainte d’une faible présence militante : « Nous craignons que les conditions ne soient pas réunies pour assurer le succès de cette manifestation ».

L’Assemblée générale féministe organisée par le collectif 8 mars pour touTEs a publié à son tour ce samedi un communiqué d’annulation de la marche de nuit non-mixte programmée le mercredi 25 novembre au soir. Dans un long texte, cette annulation est argumentée par l’impossibilité d’assurer « la sécurité de touTEs ». « Nous refusons […] d’organiser une marche de nuit contre les violences faites aux femmes et aux minorités de genre qui ne regrouperait que des personnes blanches et/ou privilégiées, pour qui il est plus facile que pour d’autres de se rendre à une marche de nuit dans le contexte actuel. »

Ces annulations s’inscrivent dans un contexte de pressions et d’interdictions des manifestations militantes par la Préfecture de police de Paris, et ce alors que les manifestations sportives ou commerciales sont maintenues. Les attentats du 13 novembre sont devenus un bon prétexte pour interdire les grands rendez-vous militants, comme par exemple les manifestations pour le climat.

La première manifestation militante maintenue malgré l’interdiction se déroulera demain dimanche 22 novembre à 15h à Bastille, en faveur de l’accueil des migrant-e-s et réfugié-e-s.