Victoire féministe en Ouganda : la fin du remboursement de la dot par l’épouse en cas de divorce

Ce jeudi 6 août, suite à l’appel déposé en 2007 par Mifumi, la Cour suprême de l’Ouganda a déclaré inconstitutionnel le remboursement de la dot de l’épouse par cette dernière en cas de divorce.

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Tweet de Mifumi à l’annonce du verdict de la Cour Suprême 

Faisant suite à des mobilisations féministes de longue date – depuis près de 10 ans, et après un premier rejet de l’appel par la Cour constitutionnelle en 2010, cet arrêt marque une avancée considérable pour les droits des femmes. Jusqu’ici, une femme souhaitant divorcer était tenue de rembourser le montant de la dot qui avait été apportée par la famille de l’époux lors du mariage. Cette pratique, qui assimilait le mariage à l’ »achat » d’un bien, a été nommée « Bride Price », ou « le prix de la fiancée ». Une application polémique qui permettait d’en calculer le montant avait donné lieu à une vaste mobilisation féministe l’an dernier.

Le remboursement obligatoire de cette somme, en lien avec la dépendance économique des femmes, en Ouganda comme partout dans le monde, enfermait les femmes dans des conjugalités qui pouvaient n’être plus désirées, et les vulnérabilisait face aux violences.

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Illustration de Mifumi – DR