C’est sous un soleil radieux que des milliers de personnes se sont rassemblées hier, samedi 21 janvier 2017, d’abord à Trocadéro, puis se sont rendues en cortège jusqu’à Ecole militaire en passant devant la Tour Eiffel.
Une foule qui a rassemblé surtout des femmes, et quelques hommes, de tous âges – on pouvait y compter un nombre certain de poussettes. La communauté états-unienne était fortement représentée, avec de fréquents slogans en anglais. La diversité de la foule n’était pas tant visible en termes d’organisations présentes – quelques organisations féministes (Le Planning familial, OLF, Féministes révolutionnaires…), quelques organisations politiques et syndicales (Solidaires, FSU, PCF, NPA…) – qu’en termes de pancartes faites main, extrêmement nombreuses. L’omniprésence de bonnets roses à pointes faisait référence aux propos de Donald Trump sur le fait d' »attraper les femmes par la chatte » (« grab them by the pussy »), la réplique étant « pussy grabs back » (intraduisible…disons « la chatte contre-attrape »).
Women’s March de Paris du samedi 21 janvier – Crédits Les Ourses à plumes
Le cortège dense et dynamique, plutôt informel, résonnait de temps en temps de slogans sur mesure comme « Love Trumps Hate » (« l’amour triomphe de la haine »), « Hey Hey/ Ho Ho/ Donald Trump has to go » (« hey hey ho ho Donald Trump doit partir »), d’autres plus généraux, soulignant que malgré son appel et sa dénomination, la Marche n’était pas spécifiquement centrée sur les thématiques féministes : « Black Lives Matter » (« les vies noires comptent »), « No Hate/No Fear/Everybody’s welcome here » (« ni haine ni peur, tout le monde est le bienvenu ici »). Quelques chansons aussi : l’Hymne des femmes, et El pueblo unido (« le peuple uni » (la suite étant : « ne sera jamais vaincu »…)) par exemple.
Cette manifestation s’inscrivait dans un contexte international, à l’appel de la Women’s March on Washington (la Marche des Femmes sur Washington) qui a rassemblé un million de personnes dans les rues de la capitale états-unienne. L’appel aux mobilisations nationales et internationales a été très suivi : les organisatrices ont dénombré 670 manifestations « soeurs » dans le monde, rassemblant au total plusieurs millions de personnes.