Le 7 mai 2022, le Chef suprême des Talibans a publié un décret ordonnant aux femmes afghanes de porter un voile intégral en public et leur recommandant de ne pas sortir de chez elles, sauf obligation.

C’est à Kaboul, le 7 mai 2022, devant la presse, que le décret d’Hibatullah Akhundzada, le leader des Talibans, a été rendu public. Annonçant que les femmes devraient dorénavant porter un voile intégral dans la rue, de préférence le tchardi, autre nom de la burqa, il indique qu’il est également « mieux pour elles », qu’elles restent chez elles si elles n’ont rien d’important à faire à l’extérieur.
Une succession de privations aux droits des femmes
Cette nouvelle restriction drastique des libertés des femmes afghanes survient après plusieurs nouvelles privations de leurs droits. En effet, malgré leurs promesses de souplesse (mais étions-nous dupes ?) depuis leur retour au pouvoir en août 2021, les Talibans ne cessent d’amenuiser les droits des femmes : interdiction de voyager sur une longue distance dans leur pays ou à l’étranger sans un membre masculin de leur famille, exclusion des emplois publics (hormis la santé et l’éducation), interdiction d’aller au collège et au lycée.
Seuls les Nations Unies et les Etats-Unis ont pour le moment condamné cette décision, tandis qu’en France elle a surtout alimenté le débat islamophobe sur les réseaux sociaux.