Des blogs aux réseaux sociaux, de plus en plus de personnes utilisent Internet pour défendre une cause, ou leurs opinions. Mais est-ce pour autant du militantisme ? À les écouter, la frontière est mince…
Si la pandémie du Covid-19 a poussé à un développement extrêmement rapide des pratiques militantes sur Internet, cette possibilité d’action était déjà largement développée par les activistes en situation de handicap pour contourner les obstacles de notre société validiste. Problèmes d’accessibilité, difficultés à être visible, ou au contraire à porter leur parole sans trop se dévoiler… le militantisme handi sur les réseaux nous montre les possibilités, mais aussi les pièges, de ces (pas si) nouvelles façons de militer.
Comment un groupe de femmes ne se connaissant pas, avant #metoo, dans la petite ville d’Amiens, se sont retrouvées autour d’un café pour évoquer la création d’un espace hybride mêlant culture, militantisme, fête et convivialité ?
Nous avons eu le plaisir d’échanger avec Lou, militante panasiaféministe qui tient le compte Instagram la.charge.raciale, suivi par 27 mille abonné-e-s. L’occasion de parler des multiples facettes du militantisme en ligne, de fétichisation, d’adoption, d’écologie décoloniale, de la réappropriation de son récit et de self-care.
Les personnes en situation de handicap se heurtent souvent à des barrières sociales et environnementales, lorsqu’elles souhaitent avoir un engagement militant. Témoignages de battant·e·s.
La vision française du handicap reste aujourd’hui encore trop conventionnelle et enferme ce dernier dans la sphère du médical. Le militantisme crip propose une version plus subversive du handicap, en s’appuyant sur des notions queer de performance du handicap, déconstruction des normes, désidentification positive… Décryptage.