Étudier la pornographie en ligne est particulièrement intéressant puisqu’en évoluant sur le net, son discours sur les corps et les sexualités est accessible au plus grand nombre. Ce passage des salles obscures aux plateformes en ligne et autres sites web a-t-il cependant favorisé les discours alternatifs sur la sexualité ? Que fait Internet à la pornographie queer et féministe et plus largement, à l’expression de nos désirs ?
A l’heure où peu d’actrices X en situation de handicap sont visibles sur les écrans, nous sommes parties à la rencontre de Marie-Léa Kinka pour la sortie de son premier film : Moi Léa, actrice pas comme les autres. Film pornographique la mettant en scène, aux côtés de Pascal Saint-James et Julie Holly, il interroge sur les liens entre industrie du sexe et handicap. L’actrice nous parle de son expérience, mais aussi de validisme ordinaire, de rêves et d’espoir.
Parce que le porno, dans le sens commun, c’est le porno mainstream, celui qui réduit la femme à un pur objet sexuel pour le plaisir orgasmique et égoïste du mâle tout puissant. Et s’il existait un autre porno, respectueux, éthique, où le plaisir est partagé et les corps féminins montrés tels qu’ils sont réellement ?
Un entretien avec la graphiste Louise Courtois, qui, depuis un an travaille, transforme et questionne les images et les mots qui font le porno mainstream actuel.
Plusieurs articles récents et même une proposition de loi présentée fin janvier 2016 par Jacques Bompard, (député FN élu à l’Assemblée Nationale) pointent du doigt le porno au nom du droit des femmes et de la lutte contre les violences qui leur sont faites. Le problème ? Ces prises de position nient totalement aux femmes le droit de disposer d’elles-mêmes, de leur corps et de leur sexualité.