Plan contre les violences sexuelles, égalité salariale, littérature jeunesse… Retrouvez toute l’actualité féministe du mois de novembre 2017.
#metoo
Depuis plus d’un mois, la mobilisation du #metoo a commencé à libérer la parole. Les effets s’en font ressentir : le numéro 3919 est débordé par la hausse d’appels et une hausse des plaintes a été constatée. Une nouvelle association contre les violences faites aux femmes a également vue le jour : « Au NON des femmes ».
Lire aussi : #Metoo : les Ourses témoignent aussi
Pas toujours facile et évident de dire son #metoo… Des horreurs qu’on ne veut pas faire remonter à la surface, le sentiment de ne pas réussir à trouver les mots justes, ou simplement la peur d’être incomprise, jugée. Ou encore devoir répondre à la question « Pourquoi n’as-tu pas porter plainte ?? ». Voici un témoignage parmi d’autres.
Un plan contre les violences sexuelles
Un appel signé par plusieurs personnalités a réclamé début novembre 2017 des mesures pour améliorer la prise en charge des femmes victimes.
Le 25 novembre, journée de lutte contre les violences faites aux femmes, Emmanuel Macron a annoncé un large éventail de mesures destinées à faciliter la dénonciation et la prise en charge des violences faites aux femmes. Il plaide pour fixer à 15 ans, et non à 12 ou 13 ans comme envisagé, l’âge minimum de consentement à un acte sexuel.
Annoncé pour 2018, ce projet de loi fixerait à 30 ans, au lieu 20, le délai de prescription des viols sur mineur-e-s. Pour les victimes, un signalement en ligne sera créé dès le début de l’année, leur permettant de contacter des policiers ou gendarmes formés, 24h sur 24, 7 jours sur 7.
Les associations estiment que les financements débloqués ne sont pas à la hauteur des besoins. L’annonce de l’augmentation du budget n’est en effet pas significative… Le sujet a fait l’objet de vifs échanges sur les réseaux sociaux entre la militante féministe Caroline de Haas, Marlène Schiappa et leurs soutiens respectifs.
Égalité salariale
Le mois de novembre a commencé avec un moment de mobilisation contre les inégalités salariales entre les hommes et les femmes. Les femmes en France devraient s’arrêter de travailler ce vendredi 3 novembre à 11h44. C’est à ce moment que, statistiquement, elles cessent d’être payées quand les hommes perçoivent leur salaire jusqu’à la fin de l’année, selon le calcul des Glorieuses.
Les inégalités hommes-femmes s’accentuent après dix ans de progrès, selon le Forum économique mondial.
À l’occasion d’un colloque de deux jours à Bruxelles, consacré aux « droits de la femme en ces temps troublés », la commission européenne a présenté le 20 novembre 2017 un « plan d’action pour éliminer l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes », portant sur la période 2018-2019. Mais celui-ci repose surtout sur la bonne volonté des Etats membres.
A lire aussi
–Ovidie : « Les hommes ne se soucient pas de ce qui fait réellement plaisir aux femmes »
–Le premier livre jeunesse sur les règles est enfin sorti
–Le nouveau « Monsieur Madame » va défier les stéréotypes sur les femmes dans les sciences
–Les contradictions de la circulaire sur l’écriture inclusive
–Éducation à la sexualité : le Défenseur des Droits dénonce les lacunes de l’Éducation nationale
–Stérilet hormonal Mirena : que révèle l’enquête de l’ANSM ?
–La santé n’est pas étrangère au genre
–#metoo: le long calvaire des employées d’une entreprise de nettoyage sous-traitante de la SNCF