Travailleuse sociale au Québec et chercheuse en travail social à l’Université d’Ottawa, Kharoll-Ann Souffrant publie un livre aux éditions Remue-Ménage, intitulé Le Privilège de dénoncer – Justice pour toutes les victimes de violences sexuelles (février 2023 en Europe). Elle y explore les raisons de l’invisibilisation des femmes noires et racisées dans la lutte contre les violences sexuelles. De passage à Paris à l’occasion du Festival du livre, Les Ourses à plumes l’ont rencontrée.
Super-héroïnes, séries Netflix, success stories féminines… Le féminisme s’affiche partout et a envahi tous les écrans depuis le début du mouvement #MeToo. Pourtant, cette reconquête apparente du cinéma par les femmes n’est pas sans interroger et le doute subsiste face à des œuvres au le contenu encore trop peu subversif.
Avec le mouvement #MeToo et la mobilisation autour du nombre de féminicides commis dans un cadre conjugal, les associations qui œuvrent contre les violences faites aux femmes alertent régulièrement sur le manque de moyens dont elles disposent. Nous les avons sondées à l’automne 2019 afin de faire un petit état des lieux de la situation.
Nous toutes a été créé pour rassembler les énergies des féministes autour d’un sujet qui fait l’unanimité : les violences sexistes et sexuelles doivent cesser. Le mouvement veut organiser une « déferlante féministe » le 24 novembre 2018, veille de la Journée Internationale Contre les Violences Faites aux Femmes.
La grande majorité des cadres d’actions féministes qui nous ont répondu aujourd’hui se sont créés il y a moins de dix ans. L’enquête des Ourses à plumes, menée durant l’été 2017, nous donne à voir un mouvement encore en voie de développement.
Dans un souci de sororité, des rédactrices du webzine des Ourses à plumes ont écrit aussi leur « #metoo ». Avec l’espoir, que cette libération de la parole devienne une vraie prise de conscience de la société.