« L’indépendance politique des travailleurSEs du sexe dérange »

Créé en 2009, le STRASS défend les droits des travailleurSEs du sexe, en militant pour leur déstigmatisation et en défendant la décriminalisation du travail du sexe. Accusée d’être un “lobby proxénète”, l’organisation oeuvre cependant pour “l’auto-organisation des communautés de travailleurSEs du sexe” et a participé aux collectifs à visée intersectionnelle, comme 8 Mars pour Tou.te.s ou encore #NousToutes. INTERVIEW.

Manifestation du 26 octobre contre la pénalisation des clients. ©Marianne Fenon
Note : Le STRASS utilise le terme “travailleurSEs” pour désigner toutes les personnes qui pratiquent le travail du sexe. Le féminin en majuscule est utilisé pour préciser que les femmes sont majoritaires.

Qui est à l’origine de la fondation du STRASS ? D’où est venue l’idée et la nécessité de créer cette organisation ? Quel était le contexte politique ?

Le STRASS a été fondé en mars 2009. Tous les ans, s’organisaient des « Assises de la prostitution » (aujourd’hui renommées « Putains de rencontres » ou « rencontres annuelles des travailleurSEs du sexe ») pour se fédérer et lutter contre la criminalisation, notamment la loi de sécurité intérieure et son article pénalisant le racolage dit passif. Le 18 mars était l’anniversaire de la loi sur la sécurité intérieure et donc un moment médiatique pour rappeler notre opposition, donc nous faisions nos Assises et une manifestation nationale autour de cette date. Nicolas Sarkozy alors ministre de l’Intérieur avait fait de la « lutte contre la prostitution » un de ses premiers chevaux de bataille pour se positionner politiquement en tant que droite dure, appliquant la tolérance zéro et redonnant tout pouvoir à la police d’arrêter qui ils voulaient, ce qui concrètement signifiait la notion de racolage « passif » puisque tout et n’importe quoi pouvait être interprété à la discrétion de la police comme du racolage.

Lors d’un rassemblement devant le Sénat à l’automne 2008 contre la loi, le directeur du théâtre de l’Odéon, Olivier Py, était venu nous proposer de nous accueillir dans « son théâtre », à quelques pas. C’est ainsi que nous avons pu accueillir plus de monde et avoir une mobilisation plus forte cette année-là. A l’occasion d’un atelier sur l’auto-organisation, a été discutée la création d’un syndicat sur le modèle de ce qui existait dans d’autres pays, et finalement cela a pris au point où le STRASS s’est créé. Il y avait dès la fondation environ 200 travailleurSEs du sexe de toute la France qui ont de suite adhéré à l’occasion de ces Assises.

Existait-il d’autres organisations pour défendre les droits des travailleurSEs du sexe à l’époque ?

A l’époque, le mouvement des travailleurSEs du sexe s’organisait surtout via les associations de santé communautaire comme le Bus des Femmes à Paris, Grisélidis à Toulouse ou Cabiria à Lyon. Notre mouvement est né en 1975 avec l’occupation des églises mais ne s’était pas structuré en organisations. C’est avec l’arrivée du sida et les premiers cas parmi les travailleurSEs du sexe à la fin des années 1980 que des associations dites de santé communautaire par et pour les travailleurSEs du sexe se sont développées, avec chose incroyable, le soutien de l’Etat et des pouvoirs publics qui avaient peur d’un développement de l’épidémie dans la population générale (les hétérosexuel-les) via les travailleurSEs du sexe. Au début des années 2000, l’arrivée de la droite au pouvoir, la loi pénalisant le racolage et le retour d’une panique morale sur la traite des êtres humains ont été un contexte de durcissement. Dans le même temps, le succès des trithérapies [traitement médical contre le VIH] à partir de 1996 a conduit la classe politique à moins considérer la lutte contre le sida comme une priorité, ce dont notre mouvement a beaucoup pâti.

Pourquoi est-ce important qu’une organisation comme le STRASS existe ? Pourquoi avoir choisi la forme d’un syndicat ?

Quand nous avons créé le STRASS notre but était d’être complémentaire à ce qui existait déjà à savoir les associations de santé, qui nous ont beaucoup aidé à nous développer en nous faisant connaître, mais qui n’avaient pas autant de marges de manœuvre politiquement puisque financées par les pouvoirs publics et déjà très prises par un travail militant de soutien direct et de services aux collègues les plus fragilisées par la répression et la précarité.

Il fallait une organisation plus « activiste » portée sur le changement politique mais nous ne voulions pas nous arrêter à la décriminalisation du travail sexuel. Nous étions dès le départ conscientes que la décriminalisation n’était pas une fin de la lutte mais un commencement, que le plus gros allait venir ensuite pour changer les industries du sexe de l’intérieur, pour lutter contre l’exploitation et les violences. Mais nous pensions que sans les outils du droit commun acquis par les luttes des travailleurses cela serait quasiment impossible. C’est pourquoi le focus est resté sur la décriminalisation.

La création du STRASS a, il est vrai popularisé la notion de « travail sexuel » puisque cela fait partie de notre nom. Il fallait parler de travail parce que nous étions persuadées qu’acquérir le droit du travail était essentiel. A la différence des Américaines qui ont créé le terme « sex work », notre but n’était pas seulement la déstigmatisation et le rassemblement des différentes catégories de travailleurSEs du sexe, mais aussi une approche plus « gauchiste » d’inscription dans les mouvements des travailleurses et de la lutte des classes. Nous avons dès le début défendu l’idée que nous luttions pour améliorer les conditions de travail des personnes qui voulaient exercer le travail sexuel, mais aussi contre les discriminations et contraintes que nous subissons en tant que femmes et minorités afin d’avoir plus de choix économiques et donc aussi pour les personnes qui veulent arrêter le travail sexuel. Nos luttes syndicales doivent donc englober toutes les luttes sociales et sociétales. On ne parlait pas encore d’intersectionnalité à l’époque en France, mais on était simplement sur l’idée que toutes les travailleurSEs du sexe étaient concernées, et que le problème d’une travailleuse du sexe était le problème de toustes les travailleurSEs du sexe, donc y compris les questions de droit au séjour, de respect de la transidentité, de lutte contre la pauvreté, etc.

Quel bilan le STRASS peut-il faire depuis sa création ?

Nous avons mené de nombreuses actions. Beaucoup de manifestations, avec régulièrement des couvertures médiatiques notamment lors des débats sur le sujet qui passionne les médias et les français en général. Étrangement cependant, c’est comme si nous n’existons pas, en tout cas la plupart de la classe politique préfère nous ignorer complètement depuis 10 ans d’existence. Il faut croire que l’indépendance politique des travailleurSEs du sexe dérange, et qu’il est plus simple de collaborer avec des organisations chrétiennes qui ne remettent pas en cause le statu quo, notamment la question du pouvoir et violences policières, des politiques migratoires, de la gentrification des villes. Ce qui est surprenant c’est comment la gauche n’arrive pas à analyser les politiques abolitionnistes comme issues d’une idéologie religieuse permettant et justifiant des mesures anti migratoires notamment sur les questions de lutte contre la traite des êtres humains, ou en réalité antiféministes puisqu’elles visent à invalider les capacités de décisions des femmes travailleuses du sexe, voire à nous pathologiser.

Le vote de la pénalisation des clients a été sans doute une « réponse » à l’affaire DSK pour que le Parti Socialiste répare son image moralement, mais aussi nous croyons en réponse au mouvement des travailleurSEs du sexe puisqu’il devenait intenable de continuer à pénaliser le racolage public.

Beaucoup de politiques nous ont expliqué que décriminaliser serait comme créer un « vide juridique » car ils voulaient en réalité maintenir un pouvoir policier pour chasser les travailleurSEs du sexe des rues et espaces publics. La pénalisation des clients a dû apparaître pour beaucoup comme un bon compromis afin de maintenir la justification du pouvoir policier. Cela a aussi été un bon moyen de redéfinir les travailleurSEs du sexe en « victimes de la prostitution » et au travers de ce nouveau statut de victime de pouvoir nier complètement notre existence politique en tant que mouvement social puisque cette identité de victimes sert principalement à invalider toute capacité à agir des personnes concernées. Une travailleuse du sexe qui prend la parole publiquement est alors de suite soupçonnée d’être maquerelle ou manipulée, ou dans le meilleur des cas on dira qu’elle est une infime minorité de privilégiées et donc une égoïste qui ne fait que reprendre les discours de proxénètes.

Depuis sa création, le STRASS a toujours été diffamé comme un « lobby proxénète ». C’est une thématique qui a toujours existé, déjà en 1975, on a accusé le mouvement des prostituées de l’époque d’être manipulées par des proxénètes. Pour nous, il s’agit d’un argument antiféministe assez classique puisque les femmes ont toujours été renvoyées à un statut d’incapacité, argument qui était courant pour leur refuser le droit de vote par exemple, en disant qu’elles étaient manipulées par les curés.

Nous sommes politiquement ostracisés donc nous avons connu beaucoup d’échecs, mais aussi des succès en ce qui concerne l’auto-organisation des communautés de travailleurSEs du sexe. Nous avons nos rendez-vous communautaires fréquents, des forums actifs, un tissu associatif de plus en plus fort, et une solidarité plus grande sur certains aspects. Par exemple, des camgirls ou actrices porno se retrouvent aujourd’hui dans la dénomination de « travailleuses du sexe » et s’opposent publiquement à la pénalisation des clients qui ne les concernent pas directement. C’était impensable ou très rare il y a 10 ans.

Nous avons aussi beaucoup plus d’allié·es qu’avant, avec de grandes organisations comme le Planning Familial, Amnesty International ou Médecins du Monde, mais aussi de plus en plus dans les mouvements féministes, malgré des débats, oppositions et exclusions qui restent fortes de la part des abolitionnistes.

Quelles sont les positions du STRASS sur la loi de pénalisation des clients de 2016 ? et sur les « maisons closes » ?

Nous avons toujours condamné la pénalisation des clients comme une attaque directe sur nos vies puisque c’est s’attaquer à notre source de revenus.

Les clients en réalité s’en sortent très bien puisque pour 1000 clients mis à l’amende chaque année des centaines de milliers passent au travers des mailles, et de manière générale, y compris dans les endroits où cette pénalisation n’est pas du tout appliquée, les clients ont à présent plus de pouvoir de négociation, car la loi est devenue une excuse pour négocier les prix à la baisse ou contre le port du préservatif, car s’il y a moins de clients, ou des déplacements des scènes de travail sexuel, il faut davantage s’adapter. C’est tout l’inverse d’une mesure féministe car cela a créé un marché favorable aux clients.

Les conséquences sont désastreuses car cela a entraîné une précarisation encore plus forte qu’avec la pénalisation du racolage. Nous constatons une hausse des contaminations VIH/IST, des demandes d’IVG, pilules du lendemain ou de traitement d’urgence post exposition. Les violences sont aussi plus fréquentes car quand on est contraintes de travailler dans des endroits plus éloignés et qu’on a moins de pouvoir de sélection, on prend des risques à accepter par exemple des hommes qui se font passer pour des clients pour voler et/ou violer. Nous recevons tout le temps des témoignages d’agressions, notamment parmi nos membres, avec des conséquences sur la santé physique et mentale qui ont aussi eu un impact sur le mouvement.

La mort de Vanesa Campos a été un moment de sursaut pour dire stop aux violences, et la lutte contre les violences est devenue une nouvelle priorité, avec le lancement du projet Jasmine en interasso [programme qui lutte contre les violences, accompagne les personnes agressées et signale les personnes potentiellement dangereuses] ou encore avec SWAG (Sex Work Autodefense Group), une méthode d’autodéfense développée par les travailleurSEs du sexe iels-mêmes depuis 2015.

Concernant les maisons closes, nous sommes opposées à toute forme de réglementarisme puisque son but est de contrôler notre travail. Les maisons closes étaient avant-guerre un système d’enfermement avec encartage, registre obligatoire, perte d’anonymat, dépistage obligatoire. Nous défendons un travail sexuel indépendant donc sans exploitation par des tiers. Y compris dans les cas, où des travailleurSEs du sexe préfèrent être salariées, nous pensons qu’elles doivent toujours pouvoir conserver le droit de refuser un client ou des pratiques, les lois pénales contre le viol ayant en droit une valeur supérieure aux réglementations sur le droit du travail, cela doit s’appliquer à tout contexte de travail sexuel.

Si nous sommes opposées aux « maisons closes » en tant que concept, nous sommes en revanche pour le droit de nous associer et de travailler en intérieur pour notre sécurité. Cela ne passe pas par la « réouverture des maisons closes » mais par une redéfinition des lois sur le proxénétisme qui à présent interdisent même toute aide à la prostitution, ou mise à disposition d’un local, y compris entre travailleurSEs du sexe.

Quel modèle législatif préconiseriez-vous pour assurer les meilleures conditions de vie et de travail aux TdS ?

La décriminalisation complète du travail sexuel, signifie que plus aucune loi pénale spécifique visant à réglementer ou interdire le travail sexuel ne devrait exister. Cela ne créerait pas un « vide juridique » mais au contraire permettrait enfin de faire appliquer le droit commun, notamment le droit du travail contre l’exploitation. Nous sommes conscientes que le droit du travail n’est pas parfait mais cela ouvre des possibilités aujourd’hui inenvisageables.

Actuellement, aucune travailleuse du sexe ne va appeler la police pour dénoncer l’exploitation qu’elle subit, puisque cela revient à générer une descente de police qui fermera l’établissement et tout le monde se retrouvant sans travail, sans droit au chômage puisque nous n’avons pas le statut de salariées. Les lois de pénalisation sont avant tout des outils policiers pour empêcher l’exercice du travail sexuel et sont contreproductives en matière de lutte contre le travail forcé, l’exploitation ou les violences.

Certaines personnes avancent que 90% des TdS seraient victimes de la traite, ce chiffre reflète-t-il une réalité ?

Non ce chiffre n’a aucune base scientifique. Il provient d’une estimation policière sur le nombre de travailleurSEs du sexe étrangères dans les grandes villes de France. Le chiffre initial était de 80% mais au fur et à mesure de la passion des débats, il a augmenté sans aucune explication méthodologique.

Dans un de ses rapports d’activité, l’association abolitionniste l’Amicale du Nid dit que 17% des prostituées qu’ils rencontraient étaient identifiées comme victimes de traite. C’est le chiffre sourcé le plus élevé que nous avons identifié jusqu’à présent pour quantifier l’ampleur de la traite. Une étude de 2015 parle de 7% de victimes.

Un rapport de la MIPROF et de l’ONDRP de 2016 évoque 1366 victimes de traite aux fins de travail sexuel forcé qui si rapportées aux 40 000 travailleurSEs du sexe estimées en France fait un peu plus de 3%.

Ces chiffres de 90% reposent en fait sur l’amalgame entre travail du sexe et esclavage et entre la migration pour le travail du sexe et la traite des êtres humains. Pour les abolitionnistes, il est moralement inacceptable qu’on puisse considérer le travail sexuel comme une décision personnelle, comme si cela signifiait que les travailleurSEs du sexe devenaient coupables de faire quelque chose de mal pour elles-mêmes, la société et les autres femmes. Donc il faut absolument que nous soyons toutes victimes. En réalité, ces amalgames n’aident personne, et surtout pas les victimes de traite, puisqu’au lieu de lutter contre la traite, on lutte contre le travail du sexe, et ainsi on rend encore plus compliquée l’identification des victimes, tout acte de solidarité, et la méfiance à l’égard de la police reste la norme.

Les politiques actuelles contre la migration et le travail du sexe sont les principales causes des difficultés à lutter contre la traite, mais on préfère croire que c’est la demande des clients qui est en cause, plutôt que les conditions contemporaines de la migration qui obligent de nombreuxses migrant-e-s à s’endetter ou s’exposer à des risques pour leur vie, pour arriver en vie et en sécurité en Europe.

Toustes les migrant-e-s n’ont pas les mêmes parcours migratoires. Heureusement, beaucoup ne sont pas forcé-e-s, même si d’autres problèmes existent, notamment pour l’accès aux droits et à la justice, et une situation de précarité sociale et administrative. Une des grandes barrières aussi dans la lutte contre la traite est l’absence de protection, au regard du droit au séjour, mais aussi pour le logement. Beaucoup de femmes voudraient s’enfuir, seraient prêtes à le faire, mais ne le peuvent pas tant qu’il n’y a pas de solution d’hébergement pour elles.

Il y a aussi un problème moral, qui est de considérer qu’une « bonne » victime de traite ne doit pas continuer le travail sexuel de manière indépendante. Or, il y a tout un processus dans le chemin vers l’émancipation économique et le système actuel tend à tout focaliser sur la « sortie de la prostitution » avant de considérer les besoins des personnes tels qu’elles les définissent par elles-mêmes et cela passe souvent par ne pas abandonner la solution en ressources financières que peut représenter le travail du sexe, y compris lorsqu’il est exercé par défaut.

Aujourd’hui quels sont les objectifs que s’est donnée l’organisation ? Quelles sont les revendications ? Quelles sont les urgences et les priorités dans la vie des TdS, au quotidien ?

Nous continuons notre lutte contre toute forme de criminalisation, contre les violences, pour l’accès aux droits et à la justice tout en restant critiques sur les rapports de domination générés par les mêmes institutions qui prétendent vouloir notre bien et protection.

Nous sommes actuellement en train de mener un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme contre la pénalisation des clients.

Même si nous ne gagnons pas cette bataille judiciaire nous voulons montrer que les travailleurSEs du sexe sont en première ligne contre une politique qui nous définit comme des victimes incapables dont on peut nier le consentement.

Notre consentement est opérant. Nous participons aux mouvements contre les violences faites aux femmes, et voulons nous engager dans des alliances plus fortes avec d’autres féministes qui nous considèrent comme des alliées d’égales à égales plutôt que comme une arrière-garde en retard sur sa libération et qui aurait besoin d’être aidée. Nous ne voulons pas de « l’aide » qui maintient des rapports hiérarchiques entre les aidants et les aidées. Nous voulons la justice, nous voulons le respect. Et si nous devons lutter ensemble, c’est parce que nos luttes sont en réalité communes.

Propos recueillis par Ourse Malléchée et Spangle

Cet article a été publié dans le deuxième numéro de notre revue papier féministe, publié en décembre 2019. Si vous souhaitez l'acheter, c'est encore possible ici.

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Journaliste, cette ourse adore écrire sur les thématiques qui lui tiennent à coeur : discriminations, santé, féminisme, luttes… De formation littéraire, c’est une droguée de lecture et d’écriture, mais aussi une militante féministe et politique à ses heures perdues (ou gagnées !). Cette ourse est une gourmande qui ne résiste jamais à un chocolat, ou à un pot de miel… Curieuse de tout, elle traîne ses pattes sur les réseaux sociaux à la recherche de la moindre info. Taquine, elle aime embêter les autres ourses. Elle est aussi connue pour ses grognements et son caractère persévérant. Elle ne lâche rien.

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