L’histoire de l’autodéfense retrace celle des oppressions. Les régimes racistes, capitalistes, patriarcaux, ont défini quels corps étaient dignes et légitimes d’être défendus ou à se défendre, et lesquels ne l’étaient pas. L’autodéfense a été et est toujours un moyen pour ces corps désarmés de survivre aux oppressions et de se définir comme sujet politique.
Alors que les chorales féministes se multiplient en France, le chant militant en non-mixité s’affirme aujourd’hui comme une nouvelle manière de s’engager. Nous avons rencontré celle des Chianteuses pour en discuter.
Bien qu’une pratique ancienne dans les sphères militantes, la non-mixité continue à faire débat. Elle est pourtant nécessaire à la libération de la parole et à l’organisation de nouvelles manières de lutter.
En 1981, en réaction à l’implantation de missiles nucléaires dans la base de Greenham Common en Angleterre, un camp de femmes en non-mixité voit le jour. Alliant revendications antinucléaires, féminismes et non-violence pendant presque vingt ans, son influence sur le mouvement écoféministe perdure aujourd’hui.
Le Collectif Asiatique Décolonial (CAD) est un collectif en non-mixité asiadescendante créé en 2017. Il a pour objectifs de visibiliser et de dénoncer le racisme anti-asiatique.
Les organisations féministes françaises interviennent sur de nombreuses thématiques (violences, culture, lgbtphobies…). L’enquête des Ourses à plumes, menée pendant l’été 2017, nous montre sur un large échantillon, les axes d’intervention et les modes d’action les plus utilisés aujourd’hui.
Un tweet haineux, puis un autre… L’acharnement de personnalités contre le festival afro-féministe de Mwasi n’aura pas eu gain de cause grâce à une belle mobilisation. Oui, la non-mixité est importante dans l’organisation des luttes féministes et/ou contre le racisme. #JesoutiensMwasi
La rentrée est là, vous envisagez peut-être de vous investir dans une organisation mixte (association, collectif, parti politique, syndicat…) pour lutter contre les oppressions, les injustices et les violences. Dans ce contexte, il semble légitime d’espérer rencontrer des camarades bienveillant·e·s et trouver un environnement safe. Malheureusement, dans le milieu militant comme ailleurs, les femmes sont confrontées à des manifestations du patriarcat qui rendent leur expérience militante difficile. Quelques clés pour comprendre les mécanismes à l’œuvre, et quelques outils pour lutter contre le sexisme dans ces cadres spécifiques.
Le groupe non-mixte meufs et genres minorisés de Paris 8 a organisé sur son université, la semaine « Parle à mon genre » début mai 2016. Petit retour sur l’événement et le groupe.
Le mouvement Nuit Debout n’est pas à l’abri des fléaux qui touchent toute la société : le sexisme, mais également la lesbophobie et la transphobie ont terni l’image du mouvement. Les commissions « Féminismes » et « Accueil et Sérénité » ont rappelé le 6 mai dernier leur engagement en faveur de l’égalité. Quelle place pour une parole féministe à Nuit Debout ?